Pas de nouvelles depuis longtemps ? C’est vrai, mais pourtant les tournages se succèdent ! L’épisode 6 de la première saison a été mis en ligne en décembre 2017 et l’équipe s’active toujours pour continuer à vous faire vivre ce cycle 2 de la première saison du Comte de Fay ! Nous sommes pour l’occasion retournés pour la troisième fois au château de Sédières, sur la commune de Clergoux (19) et nous tenions encore une fois à remercier le département de la Corrèze pour leur accueil chaleureux et pour nous permettre de tourner dans ce lieu magnifique chargé d’histoire.

Cette fois-ci nous avons concentré l’essentiel des prises de vue autour de l’ancien pont levis, témoin tangible de l’ancienne fonction défensive du château de Sédières, construit au XVe siècle, et qui servit de place forte avant d’être remanié à la Renaissance par ses propriétaires successifs : un décor parfait pour le Comte de Fay ! En route donc pour un petit tour dans les coulisses d’un tournage de deux jours au château les 26 et 27 mai 2018.

La journée commença assez tôt, samedi matin, 9h sur le pied de guerre, au château, pour accueillir l’équipe des écuries de la Prade (19) qui travaille avec nous. Au programme : tournage en extérieur. Après avoir tenté vainement d’installer un fond vert par un vent terrible en essayant de le maintenir avec ce que nous trouvions, nous nous sommes ravisés : le vent avait pour le moment gagné (comment ça, le calage au parpaing était peu efficace ?).

Cependant le vent n’arrête pas les intrigues du royaume de Mimicrausen et nous avons ainsi eu la chance de pouvoir tourner avec les chevaux de la Prade, dans ce décor splendide, comme par le passé lors des épisodes de la série. Sur les précédents tournages, seuls Vicaria et Brigand étaient présents, mais pour ce tournage au château de Sédières, les chevaux des écuries de la Prade étaient 4 : Vicaria, Dingue, Complot et Hygie.

Ainsi Caspied retrouva sa charmante monture Vicaria, jument espagnole à la robe blanche – mais qui joue dans la série le rôle d’un monsieur, le fougueux destrier Orfroi ! Un noble chevalier sans sa fidèle monture n’en est plus réellement un, n’est-ce pas ?  Et c’est bien, comme le disais Jean Giraudoux « la part la plus importante du chevalier». Nous tenons encore à remercier toute l’équipe de Mélody qui a fait un boulot énorme pour nous permettre de tourner dans les meilleures conditions possibles avec des chevaux très calmes et patients.

Plusieurs scènes mobilisèrent ainsi ces acteurs un peu particuliers qui, même sous l’orage menaçant, n’ont pas failli au devoir de la scène : des stars, nous avons eu de véritables stars, regardez l’air enjoué de Caspied … L’incarnation du bonheur on vous dit !

« – Que dit le gueux par devant moi ?
–    Rien messire, ne le regardez pas et avancez »

Le temps de relire le script et le storyboard et nous revoilà partis pour tourner la suite, épaulés par Les Compagnons d’Orlhac, troupe de reconstitution médiévale et fidèles partenaires, qui apportèrent, une fois de plus, tout leur concours et leur expertise à ce tournage en extérieur. Merci encore à cette troupe de joyeux lurons qui nous prouve, heure après heure, la joie de porter un gambison sous la chaleur d’un orage lointain ! Eh oui, le vent du matin annonçait bien quelques tracas.

Le dimanche fut consacré principalement au tournage intérieur et heureusement, car l’orage et le vent de la veille avaient laissé place à des trombes d’eau. La beauté du château et de ses intérieurs, qui servent encore aujourd’hui à accueillir moultes expositions, nous a de nouveau enchanté. Mais pour que la magie opère il fallait : costumes, maquillages et artifices, pour transformer nos vies habituelles et nous transporter au royaume de Mimicrausen ; chevaliers le jour, gueux la nuit.

Mais nous vous avons gardé le meilleur pour la fin.

Frigigonde avait décidément bien sommeil sur les deux jours de tournage, l’équipe avait donc aménagé, et gonflé, un matelas pour qu’elle puisse dormir aisément où elle le souhaitait (on ne contrarie pas une princesse !) … à moins que cela ne soit pour une autre utilité ? Vous le verrez très vite !

Que se passe-t-il ? Mandragora s’est glissée sur le tournage, mais que manigance-t-elle ? Potions, secrets et complots, notre sorcière mal-aimée, en formation, n’a pas fini de comploter pour rendre le royaume de Mimicrausen un peu moins paisible. Pour avoir les réponses à ces questions, il faudra attendre un petit peu !

En somme, deux journées riches en émotion dans un décor magnifique ! Qu’en dit l’équipe ? Fatigués ? Non ? Bon, et bien à très vite pour de nouveaux tournages et des nouvelles du Comte de Fay !

Comment ça, on ne donne plus de nouvelles ? Peut-être… mais en attendant on n’a pas chômé !

La diffusion de l’épisode 5 approche à grands pas, avec ses 25 minutes pour conclure la 1ère partie de la saison ! Et pour patienter, un récit de notre dernier tournage…

L’abbaye de Montsalvy

Après avoir tourné en studio quelques plans sur fond vert, et construit un carrosse pour décor (oui, un carrosse, vous ne faites pas ça vous, le weekend ?), nous nous sommes dirigés vers Montsalvy et son ancienne abbaye (pas en carrosse, en voiture), dont il ne subsiste plus que l’église abbatiale, la salle capitulaire et le réfectoire des moines, disposés autour d’un jardin évoquant le souvenir du cloître disparu. A ne pas manquer, le Christ en bois polychrome du XIIème siècle, protégé au titre des monuments historiques, comme l’ensemble des bâtiments conventuels.

Nous avons eu la chance de tourner dans la salle du trésor, à l’origine salle capitulaire édifiée au XIVème siècle, offrant un décor propice à la rêverie médiévale du Comte de Fay.

photo Marc Delbort

La salle voûtée possède de superbes ogives gothiques retombant sur des colonnes de granit ainsi que de très belles fenêtres à meneau en forme de colonnettes, dont les vitraux sont plus contemporains. Le mobilier néogothique servant d’écrin aux collections d’art sacré (ciboires, calices, objets et vêtements liturgiques précieux) a constitué un formidable décor pour notre scène…

Dans cette salle, Caspied, de retour d’une cérémonie officielle qui aura lieu dans l’épisode 6 (on évite les spoilers), va être confronté à un couple de nouveaux personnages, aux intentions plutôt obscures, le puissant duc Vitéric de Vaudémont, neveu du roi, et son épouse Bléchilde…

Les hauteurs d’Aubazine

Pour notre deuxième journée, nous avons mis un pied (voire les deux) en Corrèze, au Puy de Pauliac, tout près d’Aubazine. Le Puy en question, ancien volcan, recèle de nombreux trésors : un village en pierre sèche, un cromlech, un dolmen, une ancienne carrière, et un chaos granitique surplombant les environs.

C’est dans le cadre spectaculaire de ce chaos granitique que nous signons le retour des Encantis, à coup de postiches capillaires, de maquillage vieillissant, et de robes aux teintes naturelles.

Ces mages de la forêt réunissent ici le conseil de leur Ordre. C’est lors de cette assemblée que l’Ordre des Encantis va connaître un destin tragique… on ne vous en dit pas plus, pour vous laisser la surprise des intrigues du cycle 2 de la 1ère saison du Comte de Fay !

Poursuivons la série de présentation de nos tournages d’été 2016 avec, aujourd’hui, le château de Tournoël. Le 13 août dernier, Monsieur Claude Aguttes, propriétaire du château de Tournoël sur la commune de Volvic dans le Puy-de-Dôme, nous a généreusement accueillis et permis d’utiliser cette impressionnante forteresse comme décor pour nos scènes de cour.

Un château à la restauration exemplaire

Nous avons jeté notre dévolu sur ce monument qui, outre une architecture extérieure propre à réveiller en chacun de nous des rêveries de chevaliers et de belles princesses, offre un décor intérieur très riche et varié. Tournoël porte en lui le témoignage de l’histoire de l’architecture castrale du XIII^e siècle à la Renaissance : donjon carré des années 1200, auquel s’ajoute au XIV^e siècle un donjon rond suivant le modèle inauguré par Philippe Auguste au Louvre ; façades agrémentées à la fin du Moyen Age d’une décoration de style gothique flamboyant (très belle tour d’escalier en pierre de Volvic), puis d’une galerie couverte, ou loggia, donnant accès à la chapelle, dans un goût venu de l’Italie renaissante.

Malgré cette longue histoire, le château ne s’offrirait pas au public dans ce bel état de conservation sans les importants travaux effectués depuis les années 2000 par les propriétaires actuels, qui l’ont sauvé de la ruine.  Qu’il s’agisse de chantiers de fond (couverture, isolation, huisseries) ou de remeublement et de décoration des nombreuses pièces du château, Tournoël a bénéficié de tous les soins méticuleux nécessaires à recouvrer sa splendeur d’antan. En elle-même, cette restauration est bluffante.

Le décor idéal pour faire revivre le Moyen Age

Ce château, richement meublé, décoré avec goût mais aussi avec un grande cohérence historique et stylistique – ce qui est fort appréciable – a donc été le parfait décor pour des scènes de la vie de la famille royale de Mimicrausen, ou de l’aristocratie de Nobleval, la capitale du royaume. Des scènes officielles, comme une entrée princière, à travers la porte fortifiée en pierre volcanique locale, mais aussi des scènes d’intimité qui ont pris vie dans les chambres du châtelain et des demoiselles, nous donnant l’occasion de montrer dans le Comte de Fay le quotidien des couches aisées de la société médiévale autour du coucher et de l’hygiène.

La journée s’est déroulée au pas de course, notre planning étant volontairement chargé pour pouvoir profiter de la mise à disposition de ce décor exceptionnel. Grâce à l’efficacité de l’équipe et au sérieux des acteurs, nous avons réussi à tourner en un temps record plus de scènes que nous n’en avions jamais tournées en une journée ! Un tournage très satisfaisant pour tout le monde puisque sont désormais dans la boîte des scènes de l’épisode 4, 5, 6 et 7 ! Il faudra donc patienter pour en visualiser certaines sur notre site internet et sur notre chaîne Youtube, mais restez vigilants – en vous abonnant par exemple…

A noter qu’à l’occasion de ces scènes de cour, nous avons accueilli un nouveau venu pour compléter notre ribambelle de personnages hauts en couleur avec l’excentrique chambellan Pellinor (non, ce jaune ne pique pas les yeux), et nous avons également retrouvé un ancien qui n’avait pas tourné depuis longtemps : il a rejoint le temps d’une journée le rang des sergents patibulaires du prévôt d’Arabriant.

Un grand merci à M. et Mme Aguttes, ainsi qu’à leurs petits-enfants, pour avoir rendu ce tournage le plus agréable possible, et d’avoir adapté autant que possible les visites pour laisser place au cinéma !